Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel]



 
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 Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel]

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Vaesidia

Vaesidia
Soldat



Feuille de personnage
Race: Autre
Classe: Chevalier de la Mort
Statut et/ou Métier(s): Ancienne noble, Soldat

Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel] Vide
MessageSujet: Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel]   Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel] Icon_minitimeSam 15 Oct - 18:47

Fuir…voilà ce que faisait Vaesidia depuis quelques temps. Elle osait fuir devant les écarlates… chose qu’elle n’aurait jamais cru faire un jour. Cette fuite avait fait naître en elle un sentiment de rage mais l’elfe avait aussi développé un dégout vis-à-vis d’elle-même… Depuis la chute du Roi-Liche les terres aux mains du Fléau n’avaient eu cesse de décroitre…et ce malgré les brillantes stratégies élaborées par certains officiers. Cependant la victoire que remportèrent les écarlates face aux disciples d’Arthas semblait logique aux yeux de l’ancienne noble. Après l’emprisonnement du fils de Terenas, le Fléau s’était retrouvé momentanément sans dirigeant… De ce fait nombreux furent les non morts qui devinrent atteints de folie ou qui trahirent la faction de l’ancien paladin comme le fît un certain Darion Mograine. Par conséquent les morts vivants eurent à affronter un ennemi supérieur en nombre et en armement mais aussi un adversaire galvanisé par ses victoires… Lors de cette Reconquista écarlate l’elfette perdît beaucoup de ses hommes et se retrouva très vite toute seule dans un territoire désormais aux mains de l’ennemi… Même si un ordre de repli avait été donné, l’ancienne noble refusait de s’y plier. Elle ne quitterait pas cette terre tant que sa présence ne serait pas expressément requise et primordiale.

Remuant ses sombres pensées, Vaesidia, sous l’effet de sa colère et de sa haine, projeta une pierre quelques mètres plus loin à l’aide d’une de ses bottes en plaque. Le roulis provoqué par la pierre sortît l’elfette de sa ‘’rêverie’’. Celle-ci était tellement plongée dans ses pensées qu’elle n’avait même pas remarqué que le jour avait déjà décliné et que ce dernier avait laissé place progressivement à une nuit sans lune. Cette constatation fît sourire l’elfe. Elle avait ‘’toujours’’ aimé cette atmosphère vu qu’elle se retrouvait plongée dans son élément…Les Ténèbres. Même si les écarlates avaient repoussé le Fléau, jamais ils ne réussiraient à s’en débarrasser totalement. Vaesidia était certaine qu’un jour sa faction reviendrait sur les rivages des Royaumes de l’est et que celle-ci y démontrerait toute sa puissance.

Encore fallait-il que le Fléau soit dirigé par des personnes compétentes… Aux yeux de la Quel’dorei la plupart de ses supérieurs n’étaient que des crétins n’ayant d’égal dans leurs bêtises que leurs propres égos. Vaesidia espérait qu’un jour Kel’thuzad ait un éclair de génie pour une fois afin de la promouvoir… Mais pour le moment la situation de l’elfette ne semblait guère enviable: seule en milieu hostile. Ce constat en aurait fait désespérer plus d’un mais certainement pas Vaesidia. Même si elle devait fuir pour survivre, cette escapade avait à ses yeux un seul point positif… Elle était constamment en danger et ce danger l’enivrait au plus haut point…

Soudain, l’elfette entendît un bruit de pas et s’arrêta de marcher. Malgré l’obscurité régnante de la forêt dans laquelle elle se trouvait, Vaesidia percevait clairement son environnement. Etant donné le bruit, elle pensa qu’il s’agissait d’une simple patrouille composée sans doute de 4 à 5 membres. Décidant d’aller jeter un coup d’œil pour voir si cette patrouille était sur ses traces, l’ancienne noble se dirigea vers le bruit qu’elle avait ouï. Même s’il ne s’agissait que d’une vulgaire patrouille, Vaesidia préférait prendre ses précautions et fît de ce fait attention à ne pas faire de bruit en se déplaçant afin de ne pas être repérée.

Étant parfaitement camouflée par la végétation, l’elfette put contempler à loisir les trois écarlates situés non loin de sa position. Deux d’entre eux étaient à pied tandis que le troisième croisé se déplaçait à cheval. Il devait sans doute s’agir d’un sergent accompagné de deux bleusailles. Un sourire carnassier se forma alors sur le visage de la Quel’dorei. Voilà bien longtemps qu’elle ne s’était pas amusée avec des membres de la Croisade. L’ancienne noble n’allait certainement pas laisser passer cette occasion de se divertir.

Sortant des fourrés tel un prédateur en quête de sa proie, Vaesidia déclara sur un ton amusé :


-Tiens, tiens tiens…mais que vois-je ? Trois écarlates qui ne prennent pas garde… Décidément Messieurs la réputation de votre faction est exagérée ! A croire que l’on ne recrute que des incapables au sein de la Croisade Ecarlate…

- Tu n’insulteras plus jamais les membres de la Croisade…Abomination !, lui répondît une des bleusailles qui se dirigeait déjà vers elle, épée dégainée, accompagnée par son confrère.

Devant cette précipitation l’elfe sourît une fois de plus. Ainsi ces deux recrues croyaient vaincre aisément un chevalier de la mort. Vaesidia, en temps normal, se serait amusée avec eux histoire de leur montrer à quel point ils lui étaient inférieurs… Mais cette fois, elle s’intéressait plus au troisième croisé qui était resté à sa place…

Vaesidia laissa s’approcher les deux recrues sans bouger d’un seul centimètre. Lorsque ces derniers furent sur le point de l’attaquer, l’elfette sortît de son fourreau son épée et tua très rapidement ses deux adversaires après avoir parée leurs attaques. Ce fut à ce moment précis que le troisième écarlate descendît de sa monture et retira son heaume. Il s’agissait d’un homme aux cheveux blonds, coiffé à la militaire et aux yeux bleus. Il avoisinait par ailleurs les 1 mètres 80 et possédait une armure assez imposante laissant sans doute supposer une musculature importante… Aux yeux de l’elfette, tout l’être de ce croisé puait le fanatisme…Certes c’était une chose normale chez les membres de la Croisade Ecarlate…mais celui-ci semblait l’être encore plus… Ce Croisé sortît alors son épée de son fourreau et se dirigea vers Vaesidia.


-Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, Les extrémités de la terre pour possession;
Tu les briseras avec une verge de fer, Tu les briseras comme le vase d'un potier.
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse! Juges de la terre, recevez instruction!
Servez la Lumière avec crainte, Et réjouissez-vous avec tremblement.
Baisez-la, de peur qu'elle ne s'irrite, Et que vous ne périssiez dans votre voie, Car sa colère est prompte à s'enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en elle!

Ton existence, qui est un véritable blasphème à la Lumière, va s’arrêter ici et maintenant !


-Tu crois que la Lumière va t’aider mon cher petit écarlate ? , fît Vaesidia sur un ton amusé, Si tel est le cas dépêche-toi de venir me tuer et de planter ton épée dans mon cœur !

A peine, l’elfette eut-elle fini de parler que le croisé l’attaqua. Celui-ci avait un style de combat basé essentiellement sur la brutalité ce qui aux yeux de Vaesidia était une erreur à ne pas commettre. Si cet homme croyait la vaincre de cette façon il se mettait le doigt dans l’œil. L’elfette savait quelle conséquence avait ce genre de style de combat … Plus le duel continuerait et plus le croisé s’épuiserait…

Afin d’énerver son adversaire Vaesidia se contentait de parer ou d’éviter les attaques de son adversaire jusqu’au moment ou elle jugea que ce n’était plus amusant. Adoptant un style de combat agressif, l’ancienne noble commença à attaquer le croisé sur tous les angles. Celui-ci épuisé par ses actions précédentes avaient du mal à parer les coups ce qui permettait à l’elfette de le blesser de temps à autre. Vaesidia réussît alors à passer la défense de son adversaire et grâce à son épée runique lui trancha le bras droit.

Les hurlements du croisé et cette soudaine effusion de sang amenèrent l’elfette au comble de la joie. Recueillant le sang présent sur son épée avec sa main, la Quel’dorei le lécha dans un geste assez…sensuel. Elle s’approcha du croisé qui sous l’effet de la peur tentait de reculer.


-Allez relève-toi et combats-moi ! Soigne ton bras et vient tuer le monstre qui est devant toi !

Mais au grand dam de Vaesidia, l’homme qui était désormais amputé d’un bras, sanglotait et hurlait de peur….

-Tss…Comme je m’en doutais…tu n’es qu’un lâche…un misérable chien…rien de plus, dit-elle sur un ton rempli d’amertume.

Elle leva son épée et décapita net le croisé. Bien que tranchée, sa tête exprimait toujours la terreur… Voyant cela l’elfette réussît à y trouver un coté positif.

*Au moins ces Écarlates comprendront qu’une menace les guette… Peut-être qu’à partir de maintenant j’aurais affaire à de véritables adversaires…*

Cependant l’elfe fut interrompu dans ses pensées par un bruit de cavalcade… Tout ceci ne lui disait rien qui vaille. S’était-elle trompée ? S’agissait-il d’une patrouille ou bien d’autre chose ? Vaesidia n’eut cependant pas le temps de pousser plus loin sa réflexion car trois cavaliers en armes se dirigeaient déjà vers elle. Elle évita tant bien que mal leurs attaques mais ne vît pas venir derrière elle un autre cavalier qui en profita pour l’assommer purement et simplement… Si l’elfette avait su que la personne qui l’avait assommée était une recrue…elle aurait certainement pesté contre elle-même…

Le lendemain:

Vaesidia reprît conscience en entendant le hurlement que poussa un homme. A peine fut-elle réveillée qu’elle eut terriblement mal la tête et se sentît nauséeuse. Se souvenant des évènements d’hier, la Quel’dorei pesta. Elle n’aurait pas du se laisser surprendre ! L’elfette ouvrît alors les yeux et laissa sa vue s’adapter à la lumière ambiante. L’ancienne noble remarqua qu’elle se trouvait dans une prison arcanique étant donné le flux d’énergie violette présent tout atour de la cage. Elle nota que quelques membres de la Croisade lui jetaient un regard haineux… L’elfe sentait que le reste de la journée n’allait pas du tout être plaisant….

Soupirant, Vaesidia se rendît compte qu’elle ne possédait plus que sa vieille chemise noire déchirée, ses cuissards et ses bottes. Les croisés avaient profité de son inconscience pour lui retirer les 3/4 de son équipement… Elle se jura de leur faire payer cet affront ! Elle leur pardonnait certes le fait qu’ils lui aient enlevé son armure…ce qu’elle n’aimait pas par contre c’était de savoir qu’on avait touché à sa lame runique. Son épée était la seule chose à laquelle elle tenait encore dans ce bas monde… Sans elle, l’elfe se sentait nue et vulnérable…

Essayant de se redresser afin d’être convenablement assise, l’ancienne noble remarqua que ses poignets étaient enchainés. Elle était si bien attachée que ses chaînes entamaient sa chair de l’elfette ce qui bien évidemment la faisait saigner et lui donnait sérieusement envie de se gratter. Se démenant pour être bien installée, Vaesidia remarqua la présence d’un autre être dans la cage. Ce dernier respirait lentement et semblait bien calme. La Quel’dorei vît qu’il s’agissait ni plus ni moins que d’un Troll. Bien que sous l’emprise du Fléau et n’ayant de ce fait aucun accès à sa mémoire, un sentiment de haine issu tout droit de la Seconde Guerre s’empara tout de même de l’elfette. Cette haine et ce mépris se témoignèrent en une seule phrase:


-Si j’avais su que j’aurais du partager ma chambre avec un chien…je n’aurais pas autant insister pour l’obtenir.

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Vol'ajan

Vol'ajan



Feuille de personnage
Race:
Classe: Chaman
Statut et/ou Métier(s): Herboriste (dealer!)

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MessageSujet: Re: Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel]   Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel] Icon_minitimeSam 15 Oct - 21:00

Vol’ajan était dans le coin le plus sombre de la cellule, on ne voyait de lui que sa silhouette… Et ses défenses lorsque la lumière osait darder un rai jusque-là. Il était accroupi, la façon de s’asseoir des Trolls, ses deux bras reposaient sur ses hanches, tandis que ses mains effleuraient doucement le sol, négligemment inutilisées. Pour la première fois depuis plusieurs jours, il avait relevé la tête pour prêter attention à ce qui pouvait se passer hors de son « antre » … Un certain brouhaha, qui semblait venir dans sa direction, était audible au dehors… Rien de bon pour lui pensait-il… Mais après tout, dans cette prison magique où la seule lumière disponible était celle des flux arcaniques parcourant le haut de cette cage… Ceux-ci se propageaient de façon irrégulière, tel de l’eau sur une roche lisse… Ils glissaient le long des barreaux, avant de s’éteindre peu à peu en s’approchant du sol… Leur lueur restait ténue, jamais forte, si bien que la précision était impossible dans un tel lieu. Donc, dans cette prison magique, il ne pouvait guère arriver pire que la détention actuelle...

Ses oreilles frémissaient à chacun des sons ambiant, ce n’était pas habituel… Ici, on n’entendait ordinairement que le son des gouttes d’eau qui tombaient des interstices du plafond, comme autant de minuscules sources jaillissant de la pierre, formant presque l’illusion de la vie dans un tel endroit qui n’était destiné qu’à la mort… Mais… La situation sortait de l’ordinaire… Il pouvait entendre les lourdes bottes ferrées de soldats écarlates en nombre, alors qu’habituellement, seules celles du geôlier venaient briser le silence funeste qui régnait le long des cellules du couloir… Quelque chose se passait.

Soudain, éblouissant ses yeux qui s’étaient habitués à l’obscurité du lieu, des torches s’arrêtèrent devant son nouveau lieu de résidence… La porte grinça, et le Troll qui n’y voyait toujours rien se demanda ce qu’il se passait… Venait-on finalement en finir avec lui, d’un bref coup dans le cœur ou alors d’une décapitation sur la place publique ? Ces pensées sombres parcouraient son cerveau avec toute la force d’un instinct de survie trop souvent oublié… Mais son heure n’était pas venue, visiblement… Un autre corps fut amené dans la pièce, et son regard qui s’adaptait enfin à la soudaine clarté ambiante put discerner une silhouette féminine… A moitié nue qui plus est. Ses vêtements finissaient en lambeau à des hauteurs qu’on aurait jugé inconvenante dans une société classique… Mais ici, toutes les règles, même celles de la pudeur, étaient abolies… Deux soldats écarlates parfaitement disciplinés entrèrent à leur tour, ramassèrent la jeune femme et l’attachèrent pour éviter tout problème, pour le moment… Vol’ajan avait également eu droit à la rudesse des liens au commencement, mais après plusieurs jours, on l’en avait libéré… On ne l’estimait visiblement pas dangereux par sa force physique.

Silencieux comme la mort, les deux guerriers finirent leur besogne soigneusement, et sortirent sans un bruit, ni regard pour le Troll… Il aurait aussi bien pu ne pas être là… D’aucun aurait trouvé cela vexant, irrespectueux, et inadmissible… Mais le chaman n’y prêtait guère attention. Ici, les détenus n’étaient que du bétail, ou des parasites… Survivre était leur objectif, et ils avaient pour la plupart perdu toute humanité… Et nouvel arrivant pouvait bien le comprendre… Rester pendant un temps indéfini confiné dans de telles conditions pouvait rendre n’importe qui fou à lier… La lumière s’éloigna, et les yeux de tous purent à nouveau s’habituer à l’obscurité presque totale de l’endroit. Ce fut ainsi que Vol’ajan put enfin discerner sa nouvelle codétenue : Vaesidia ! Il ne remua pas d’un pouce, et ne marqua trace de sa surprise, mais intérieurement il explosait. Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? C’était un membre du fléau, si elle était prisonnière des écarlates, cela n’augurait rien de bon concernant son avenir… Mais, tel était le cas, et il allait falloir faire avec.

L’arrivée de son ancienne partenaire lui rappela sa propre capture, quelques jours plus tôt… Du moins lui semblait-il… Sans le soleil, difficile de mesurer l’écoulement du temps… Et les repas étant amenés de façon irrégulière, il ne pouvait se baser sur cela non plus. Mais, il savait que cela datait tout de même un peu… Le Troll était à proximité de stratholme à ce moment-là, l’un des derniers endroits où subsistaient quelques membres du fléau… Tous les autres avaient été « purifiés » par les croisés… Il n’avait pu examiner que leurs cadavres. Chose qui s’était montrée instructive d’ailleurs, il avait pu apprendre nombre de chose sur les morts vivants, et quelques-uns de ces corps sans vie, pour la seconde fois, avaient pu lui servir de sujets d’expérience… Il commençait à comprendre de mieux en mieux tous les mécanismes qui maintenaient les morts debout, qui autorisaient l’existence de cette abomination sans nom qu’était le fléau…

Il avait appris il y a quelques temps, par un fuyard de la horde, qu’Arthas avait finalement été vaincu en Norfendre… Que les morts-vivants faiblissaient, surtout dans les royaumes de l’est où ils étaient les moins nombreux, et les moins puissants, et que la croisade écarlate avait presque entièrement soumis la contrée… Le chaman avait compris le danger, et les conséquences fâcheuses pour les réprouvés avant même que son informateur de fortune lui en parle… La situation n’était guère reluisante, excepté pour la faction qui se développait maintenant à vitesse grand V. Pendant les temps qui suivirent la nouvelle, il se montra bien plus prudent lors de ses diverses expéditions au dehors, tant pour trouver nourriture et herbe que pour étudier la non-mort comme tous l’appelaient.

La mauvaise surprise, celle qui l’avait mené à la situation actuelle, qui ne l’enchantait guère d’ailleurs, était venue lors d’une de ces expéditions. C’était cette fois ci pour réapprovisionner ses stocks d’herbe à fumer en tout genre, aussi avait-il laissé tout son matériel dans son abri, pour ne pas être encombré. Il était sorti sous le ciel rougeoyant comme le sang qui était versé chaque jour dans cette contrée, et des éclairs le parcouraient de long en large régulièrement… Mais, pas de pluie… Il ne pleuvait quasiment jamais ici… La contrée s’asséchait rapidement, plus rien ne poussait dans les champs peuplé de morts-vivants… La terre semblait stérile, et cela correspondait à ses habitants en général… Bien que cela soit moins vrai depuis quelques temps. Le Troll avait donc avancé sous ce ciel plombé, rapidement mais discrètement, pour ne pas se faire surprendre… Les patrouilles des croisés se faisaient plus fréquentes, et pour passer inaperçu il devait redoubler de prudence… Sa survie en dépendait.

Il était finalement arrivé à une zone, au sud-est de sa « cabane », où il savait pouvoir trouver ce qu’il cherchait. Le lieu se trouvait à quelques dizaines de mètre de la route, et on était parfaitement visible depuis celle-ci… C’était un avantage comme un inconvénient : Vol’ajan verrait venir les soldats, mais ceux-ci le repéreraient également… La prudence était de mise.
Ses yeux, aiguisés par l’habitude, se mirent en quête de trouver la végétation convoitée, le plus rapidement possible… Il en avait cueilli plusieurs pieds déjà quand une patrouille de trois hommes l’avait repéré… Le chaman quant à lui avait juste eu le temps de reculer pour préparer ses sortilèges, pour puiser la force des éléments, latente autour de lui… Il avait pu sentir le pouvoir des courants élémentaires courir en lui, gagner en puissance dans ses veines… Les éclairs étaient venus rapidement, comme à chaque fois qu’il souhaitait les utiliser dans cette contrée… Leur proximité aidait peut-être… Même si parfois, ses compétences restaient un mystère entier pour le Troll.

Les trois fanatiques lui fonçaient dessus à présent, lame au clair et prêts à en découdre… Et, dans un grondement de tonnerre, le Troll avait relâché son pouvoir en leur direction… La foudre s’était déversée sur le premier d’entre eux, qui avaient pris rapidement un air de surprise, qui n’avait fait que passer sur son visage, bientôt remplacé par une expression de douleur, tandis qu’il tombait à genoux… Mais, les éclairs n’étaient pas satisfaits… Il leur en fallait plus… Un courant électrifié jailli brusquement du corps sans vie, rattrapant le second qui mit encore moins de temps à décéder, ses cheveux se dressant au-dessus de sa tête sous l’effet de l’électricité ambiante… Le dernier scruta son compagnon, redoutant visiblement la foudre qui l’avait terrassé… Ainsi ne vît-il qu’au dernier moment la gigantesque boule de lave en fusion qui fonçait sur lui, laissant dans son sillage des traînées de flammes qui se dissipaient peu à peu, dernière preuve de l’existence même du sort…

Le meurtrier ne prêta même pas attention à la mort du troisième lascar, qui finit calciné, un trou béant au milieu de sa poitrine, et continua sa cueillette… Plusieurs dizaines de minutes plus tard, il finit de couper la dernière plante, la rangea prestement dans son paquetage, et reprit la direction de son antre, décidé à passer une bonne nuit… La vie dans les maleterres n’était pas de tout repos, et il avait besoin de dormir un peu… Sur le chemin, il se perdit dans ses pensées, restant discret par habitude, mais sans faire réellement attention à ce qui l’entourait… C’est ainsi qu’il n’entendit rien quand quatre écarlate commencèrent à le prendre en filature, se dissimulant au milieu des arbres de la forêt qui couvrait les ¾ du trajet de Vol’ajan. Ce dernier fut finalement averti par le craquement d’une branche, bruit qui se remarquait rapidement tant l’endroit était silencieux… Il fut soudainement sur ses gardes, captant à nouveau les courants élémentaires pour préparer une riposte… Soudain, trois personnages lui foncèrent dessus, convaincu que maintenant que leur chance de le prendre par surprise était compromise, il fallait agir… Erreur fatale, car ils subirent tous le courroux du chaman… Un anneau d’éclair se répandit en une fraction de seconde autour de lui, les envoyant valser et percuter les pins de leur boîte crânienne… S’apprêtant à les achever, le Troll fut soudainement cueilli derrière la tête par une lourde branche qui l’assomma sec… Il fut ramené jusqu’au donjon où il se trouvait à présent, et il survivait là depuis…

Mais, il fut brutalement sorti de ses souvenirs, et ramené à la dure réalité, par une phrase de son ancienne compagne, cinglante et amère :


-Si j’avais su que j’aurais dû partager ma chambre avec un chien…je n’aurais pas autant insisté pour l’obtenir.

*Eh bien… Ils me l’ont changé… Où est passée sa politesse naturelle ? Enfin, sa semi-politesse ? Enfin, le truc qui l’empêchait de se montrer désobligeante ?*

D’une voix froide qui ne trahissait pas son émotion, le Troll lui répondit :

« -Dans ces cages, nous sommes tous des chiens, vous, moi, et les autres… La question est de savoir si nous sommes des chiens assez savants pour nous en sortir, en vie. »

Le chaman ne bougea pas d’un pouce, il n’y avait rien à faire pour le moment de toute façon… Juste attendre… Attendre qu’une occasion se présente… Attendre qu’enfin, il puisse sortir d’ici… Ou alors, attendre qu’on vienne le tuer, qui sait ?
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Urìel Teredor

Urìel Teredor
Soldat



Feuille de personnage
Race: Humain
Classe: Paladin
Statut et/ou Métier(s): Commandeur de Fort-de-Durn / Général de l'Avant-garde Écarlate du Sud Lordaeron / Inquisiteur / Enchanteur d'armes

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MessageSujet: Re: Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel]   Vae Victis [PV Vol'ajan and Uríel] Icon_minitimeJeu 27 Oct - 23:15

An 32, Âtreval,

    En cette fraîche journée, la cité-forteresse était en effervescence. Une habitude depuis quelques mois – précisément depuis la fermeture de la frontière de Tirisfal avec les Maleterres de l'Ouest. Lors de la proclamation de la Grande Purge de Lordaeron par la Généralissime Abbendis, la Dame Noire avait proclamé l'état d'urgence et condamné les portes de son royaume. Quelle lâcheté...

    Ainsi, un front se créa entre les deux régions, et Âtreval devint l'un des avants-postes les plus influents et organisés de la région, dû notamment par sa position stratégique proche de la frontière avec Tirisfal. La forteresse, considérablement agrandit depuis le début de la Purge, accueillait une part importante de l'avant-garde offensive de la Croisade, ainsi que les réfugiés du Monastère Écarlate, tombé peu de temps avant. La Grande Inquisitrice Blanchetête elle-même fut gravement blessée, malgré leur défense héroïque. Depuis, les survivants traversent les montagnes situées à l'est du Monastère afin de rejoindre la cité puissamment défendue. Un véritable bastion Écarlate.

    C'est dans ce contexte que les gardes de la cité virent arriver un convoi important de chariots, mené par quelques dizaines de chevaliers en armure. Le cavalier de tête – aux cheveux noir de jais – salua les gardes d'un geste sec. Ces derniers le reconnurent immédiatement et se mirent au garde-à-vous. Le chevalier répondit à leur salut et prit la parole.

      « Prévenez le Commandant Marjhan de notre arrivée et dites-lui que les nouvelles armes sont là. »

      « Bien Général Teredor. »

    Un des gardes acquiesça et quitta son poste afin de délivrer le message du nouvel arrivant, qui était l'inflexible Urìel Teredor, le « Champion Ardent » comme on aimait l'appeler. Ce dernier fit un signe à ces hommes et le convoi se remit en marche, s'engouffrant sous l'ouverture de pierres blanches. Une sorte de greffier en robe grise leur indiqua un terrain libre afin d'y parquer les chariots et ainsi commencer le déchargement. Les ingénieurs faisant partie du convoi prirent les commandes et lancèrent leurs ordres en gueulant. Immédiatement, nombre d'hommes furent réquisitionnés afin d'aider au transport des matériaux et des caisses d'équipements. En quelques minutes, une fébrilité empara la zone de parcage des chariots.

    Ce qu'ils contenaient était important. Très important. Une nouvelle stratégie d'attaque afin de réduire à néant les défenses des Réprouvés et réduire leur moral. Et oui, rien que ça. Ayant germée dans la tête d'une équipe de chercheurs et d'ingénieurs particulièrement doués (ainsi qu'à l'avidité d'un gobelin sans scrupules), l'idée était la construction de redoutables zeppelins de combat afin de déverser l'Enfer sur les engeances mortes-vivantes. Bombes, eau sacrée et bénite, poix enflammée... Tout était bon pour réduire à néant les résistants Réprouvés. Le convoi était de telle importance que la Généralissime Abbendis avait chargé Urìel lui-même d'escorter la caravane à Âtreval, afin que les machines volantes y soient construites sur place. Et tout s'était déroulé parfaitement. Normal, la Sainte Lumière les accompagnaient.

    Menant ses hommes en direction d'une écurie proche, Urìel aperçu un groupe de soldats transportant une femme au teint pâle, vêtue d'une armure sombre et bleutée, dans la caserne de la cité. A n'en pas douter, il s'agissait là d'un agent du Fléau, encore un de ces maudits Chevaliers de la Mort. Pourtant, cela faisait un bout de temps qu'il n'en avait pas aperçu dans le coin – peu depuis la Grande Victoire contre Arthas et Acherus. Le croisé eut un rictus qui pouvait s'apparenter à un sourire cruel.

    Après avoir attaché son destrier dans un box sûr, il abandonna ses hommes afin d'aller prier et se reposer. La route fut longue depuis Hautebrande et Urìel avait conduit le convoi d'une poigne de fer, leur laissant peu de repos et de pauses. Prenant la route du logement qu'on lui avait attribué, le Général Écarlate lança un dernier regard vers le bastion. Demain, il rendrait bien une petite visite à l'infâme pourriture venant d'y être enfermée. Juste une sympathique conversation entre deux personnes aimables et civilisées.

    ___________________________________________________________


    Le lendemain,

    D'un pas assuré – vêtu d'une tenue légère et brune en cuir, surmontée d'une tunique en tissu noir – Urìel Teredor franchit les portes de la caserne d'Âtreval. Aussitôt, les hommes de garde saluèrent leur supérieur hiérarchique. D'un geste assuré, le croisé leur répondit et s'adressa à l'un d'eux, le sergent du groupe.

      « Sergent, je souhaiterai interroger la combattante du Fléau que vous avez capturé hier. J'ai l'aval du Commandant Marjhan afin de l'interroger en ma qualité d'Inquisiteur de l'ordre. »

      « Bien-sûr Général Teredor, je vous y conduit immédiatement. »

    Le Sergent prit le trousseau de clés qui pendait à sa ceinture et fit signe à Urìel de le suivre. Aussitôt après l'entrée, il tourna vers un large escalier qui menait dans les profondeurs de la forteresse. L'humidité ambiante se fit sentir rapidement, au fur-et-à-mesure qu'ils descendaient plus profondément. Le garde guidant Urìel reprit la parole, d'un ton sérieux.

      « C'est une sacrée ordure qu'nos gars ont ramassés hier. Ils ont réussit à la maîtriser après seulement qu'elle ait déchiqueté trois d'nos hommes, dont l'Lieutenant Amber. Un sacré bonhomme qu'Amber Général Teredor, ah oui ! Et un guerrier hors-pair avec ça ! Cette garce du Fléau lui a tranché un bras avant de le décapiter... »

      « Je vais m'en occuper Sergent. A ma manière. Si le Lieutenant Amber est mort face à cette engeance, c'est que sa Foi n'était pas assez forte. La Sainte Lumière condamne les faibles comme les traîtres, les impurs et les hérétiques. »

    Le Sergent lui lança un regard, puis se tût. Urìel Teredor était connu pour sa foi inflexible et ardente, et mieux valait ne pas en rajouter. Les instants qui suivirent furent silencieux jusqu'à ce qu'ils arrivent dans le niveau le plus bas des souterrains. Ces derniers étaient truffés de geôles et de cellules d'interrogations et de tortures, une des spécialités des écarlates.

    Le niveau bourdonnait d'énergie, signe de la présence de prisons arcaniques, allant souvent de pairs avec les prisonniers les plus dangereux et instables. Le Sergent indiqua la porte la plus proche.

      « C'est ici. On l'a enfermé avec une raclure de Troll, une sorte de vaudou bizarre qui a cramé plusieurs de nos hommes. On doit l'exécuter d'ici quelques jours. »

    Le croisé s'approcha de la cellule et fit glisser le judas de la porte. Une étincelle de malice brilla dans les yeux ternes du croisé et un sourire s'étala sur son visage quand il contempla les deux captifs. L'un était avachi contre un mur du cachot, sa peau bleuâtre, ses longues oreilles et ses défenses sales trahissant son appartenance aux Trolls. L'autre silhouette, partiellement dévêtue, était une femme aux poignets attachés. Une faible lueur bleue surnaturelle brillait dans ces yeux, faisant ressortir le teint pâle et maladif qui ressortait dans la pénombre. Il referma sèchement la trappe et se tourna vers le garde écarlate.

      « Bien. Sergent, vous m'amènerez les deux détenus dans la salle d'interrogation la plus proche. »

      « Les deux Général ? »

      « Oui, je souhaite que la bestiole sauvage assiste au spectacle. »

    Urìel adressa un léger rictus teinté de folie au garde, qui s'empressa d'aller mander l'aide de quelques hommes pour transférer les prisonniers. Le Général Écarlate se dirigea d'un pas décidé vers la salle de torture arcanique, située au fond du couloir.

    Une fois à l'intérieur, Urìel laissa son regard vagabonder sur le mobilier de la pièce. Cette dernière, assez vaste, était bien éclairée par des dizaines de torches. Les ombres dansants sur les murs donnaient une atmosphère envoûtante, plutôt sinistre. La salle fourmillait de chaînes et de cages, accrochées aux murs ou pendants du plafond. Au centre de la pièce, fixée sur le sol percé de soupiraux, se tenait une large paillasse en pierres. Des bracelets en métal et des sangles en cuir pendaient du « divan de la torture », ajoutant une note particulièrement lugubre à l'ensemble. Sur une large table en bois massif étaient rassemblés un nombre impressionnant d'outils et de gadgets servant aux Inquisiteurs. Pour faire parler les Hérétiques, les croisés avaient toujours été particulièrement inventifs.

    Urìel lança un regard dédaigneux aux affreux appareils de supplice et les délaissa. Il fit glisser une table vierge d'objets vers lui et entreprit de poser patiemment et avec douceur ces armes. Épée, lames courtes, poignards... Il les disposa de façon semblable, en faisant attention qu'elle étaient bien toutes parallèles. Maniaque ? Si peu. Après un sourire satisfait, il tourna son regard vers les lavabos.

    Repérant une grande bassine vide, il entreprit de la remplir d'eau - patiemment. Une fois pleine, il la posa sur la table et se pencha au-dessus, le regard plongé à l'intérieur. Il plaça la paume de sa main au-dessus et commença à réciter lentement une mystérieuse litanie.

      « Exorcizo te, creatura aquæ, in nomine Lumire Sancti et in virtute Spiritus Sancti : ut fias aqua exorcizata ad effugandam omnem potestatem inimici, et ipsum inimicum eradicare et explantare valeas cum angelis suis apostaticis, per virtutem ejusdem Domini nostri Lumire Sancti : qui venturus est judicare vivos et mortuos et sæculum per ignem. »

    Une aura dorée entoura la bassine d'eau pendant quelques instants, avant de disparaître au moment où Urìel abaissait son bras. Satisfait, il croisa les bras et attendit la venue des captifs.

    Il n'eut pas à attendre longtemps. Quelques minutes plus tard, le Sergent et quelques soldats débarquèrent, traînant les deux prisonniers par des chaînes. Une haine flamboyante brilla dans ses yeux devant les deux créatures qui se tenaient devant lui, affaiblit et miséreuses. Il aboya ces ordres d'une voix sèche.

      « Attachez le Troll contre un mur. Et installez-moi cette putain ici. Allez ! »

    Malgré que les deux antagonistes se débattirent, le nombre et la musculature des croisés les empêchèrent de résister longtemps. En peu de temps, l'Elfe et le Troll furent « confortablement » installés aux places qui leur étaient attribués. D'un geste de tête impatient, Urìel congédia le Sergent et se hommes et referma l'épaisse porte de métal. Il poussa un long soupir de bien-être, fermant les yeux pendant un court instant.

      « Ah... Nous voilà enfin seuls mes p'tits amis... »

    Il leur lança un regard étrangement brillant - les flammes se reflétant sur ses iris lui donnait un air démoniaque – et contemplait leurs expressions et leurs réactions. Mais il n'y prêta aucune véritable attention et s'approcha doucement de l'Elfe attachée sur la table. Sans un mot, il retroussa ses manches, avec lenteur. Sans un mot, il fit courir ses doigts sur ses poignards posés à ses côtés. Sans un mot, il en prit un entre ses doigts qu'il fit glisser doucement sur l'un des bras de la Chevalier de la Mort. La lame enchantée et sacrée fit grésiller sa peau, brûlant sa chair morte depuis tant d'années déjà. Le rictus de douleur de l'Elfe fit naître un sourire malsain sur le visage du croisé. Il lança un clin d’œil au Troll avant de reprendre la parole, le visage tourné vers la combattante attachée.

      « Bien bien bien... Nous avons à causer. Et tout d'abord, tu vas me dire c'que tu foutais encore en Lordaeron pourriture. »

    Devant son silence, Urìel trempa doucement la lame de son couteau dans la bassine d'eau. D'un geste fluide, il fit ruisseler un filet d'eau sur le visage de l'Elfe, ce qui eut pour effet immédiat de brûler intensément la prisonnière. Urìel la dominait, son regard sombre la fixant intensément.

      « La puissance de la Sainte Lumière contenu dans cette eau bénite peut t'envoyer rejoindre tes lointains ancêtres, pour peu que tu te rappelles de ton ancienne vie. Alors tu as tout intérêt à me répondre. Car, j'ai tout mon temps... Et ma patience est sans limites... »

    La séance de torture est ouverte mes amis.
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