Adnokar est né, il y'a déjà 43 ans, né sur l'Outreterre, sous les Ordres d'Orgrim Marteau-Du-Destin.
Dés son plus jeune âge, il fut destiné, comme tous les Orcs, au combat, à l'acharnement, à la violence. Maudit par le sang corrompu du démon Mannoroth, il ne prit conscience de lui-même, de ce qu'il est que bien plus tard.

Les Orcs étaient, à cette époque, semblables à des bêtes. Des animaux, des machines à tuer, dénués de raison. Ils n'écoutaient alors que leur instinct, leurs pulsions. Adnokar était l'un de ceux-là.
Né, pour ainsi dire, avec une hache dans les mains, on lui apprit rapidement tous les arts du combat. Les Peaux-Vertes vieillissant plus rapidement que les Hommes, il apprit à manier les armes vers l'âge de 10-11 ans, de façon... Disons pure.
Le combat, le combat, le combat. La victoire ou la mort, cette seule phrase résumait à elle seule la mentalité de tout un peuple. Même si cette phrase est encore dominante au sein de la Horde, au sein de la race des Orcs, elle résumait à elle seule la façon d'être d'une nation purulente.
Dirigés d'une main de maître par Gul'dan, les Orcs piennent pied sur Azeroth et déploient un avant poste sur le terrain. Un an plus tard, le premier assault est repoussé par les Hommes.
Adnokar, âgé alors de 13 ans, fait partit du second assaut visé à détruire et à conquérir la nouvelle terre promise aux Peaux-Vertes, Azeroth.
Il est difficile de dire avec certitude, le temps qu'il eut fallu pour mettre à sac la région, le continent. Cependant, cela était... Fulgurant. Une vague discontinue d'Orcs beuglant sortait de la Porte des Ténèbres... Elle vomissait des nuées de créatures infâmes, prêtes à massacrer, à tuer, à brûler, sans aucune raison. Main-Noire était fou. Main-Noire n'avait rien d'un chef de guerre.

Alors aux services de cet Orc, il ne fut que peu surpris par l'assassinat de ce dernier par Orgrim, trois ans après les premières défaites des humains. En effet, il devenait pénible d'être dirigé par ce personnage. Adnokar cru la version officielle, prononcée par Orgrim après ce meurtre. Le fait que Main-Noire ne soit pas à la hauteur de la tâche qu'on lui avait confié, et pour avoir perdu toute autorité à la disparition de Gul'dan lui semblait parfaitement légitime.
L'Orc ne chercha pas plus loin, cette justification lui suffisait amplement, de toute manière, il n'aimait pas ce Chef de Guerre arrogant et vaniteux.
Le Légendaire Marteau-Du-Destin quant à lui, réuni les clans à sa cause et fit un chef de guerre exemplaire.

Adnokar devint officiellement membre du Clan Rochenoire, pour être ainsi directement aux services d'Orgrim, en l'an 5.
Cependant, un an plus tard, on découvrit la trahison de Cho'Gall et de Gul'dan. Le jeune Orc fut alors envoyé pour traquer Cho'Gall et le détruire.
Cependant, ce dernier parvient à s'échapper plus loin qu'on ne pouvait l'imaginer et atteint alors la cité d'Ahn'Qiraj, en Silithus.
Cependant, malgré son acharnement, Adnokar ne parvint jamais jusqu'en Silithus et du abandonner, de risque de se faire goaler par n'importe quelle race, animal malveillant, ou malédiction douteuse. Après tout, Silithus c'était pas la porte à coté, non plus.
Peu après, les Orcs se firent repoussés jusqu'à la porte des Ténèbres, qui fut brisée, détruite. Les Peaux-Vertes étaient alors vaincus. Gul'dan, mort, Main-Noire, mort. Les Orcs, dans leur malheur, s'étaient sans doute libérés de poids considérable à leur évolution.

Adnokar fut capturé, comme bon nombre des siens. Alors que les Chanteguerres et les Loups-De-Grive foulaient les terres d'Azeroth de leurs gros pieds crasseux, Adnokar et les autres clans croupissaient lamentablement dans des camps moisis, crées par l'Alliance pour se moquer des Peaux-Vertes.

Alors qu'il se morfond dans la léthargie léguminesque des Camps, son corps s'affaiblit peu à peu. Son esprit se trouble, sa force le quitte, sa combativité, tout lui échappe.
Les Orcs n'étaient alors, même plus des animaux. Mais de simples poireaux.

C'est seulement quatre ans plus tard, que Thrall se décide enfin à apparaître, et à faire bouger le gros arrière-train disgrâcieux de son ami Grom et d'Orgrim.
Par chance, Adnokar fut tiré de sa prison dans les premiers, ce qui lui permis de rebondir plus rapidement ses camarades et de ne pas finir liquéfié dans ses propres exréments.
Même si l'incontinence n'était pas un syndrôme de leur affaiblissement, cela aurait pu le devenir, avec le temps... Qui sait.

Encore Quatre ans plus tard, voici notre ami Thrall canonisé chef de guerre de la Horde. Orgrim, tombé au combat, lourde perte, tout de même. Mais bon, c'est pas grave, il y'en aura bien d'autres, comme on dit.
C'est à partir de cet instant, où Go'el décida d'en revenir à de vieilles valeurs oubliées, que Adnokar apprit progressivement le chamanisme.
Apprenant rapidement, y trouvant son compte, ainsi qu'un talent iné dans cette magie particulière, l'Orc vouait un véritable culte aux éléments du feu et de la nature, au détriment de l'eau. La terre étant sans doute une base de tout -pour lui- il se contenta des bases, sans plus.

Ne trouvant plus son compte dans la Horde, Adnokar décida de quitter les siens, au cours de l'année 19. Sans crier gare, sans prévenir, il décida purement et simplement de partir.

Vivant comme un erre, il échappait aux membres de l'Alliance, aux membres de la Horde. Il vécut longtemps comme un ermite et chercha un but à son existence. Il chercha le contact des éléments, l'appel de la nature, l'appel élémentaire.

Il est difficile de dire, combien de temps dura son errance. Cependant, lorsqu'il réapparut... Le destin se joua un peu de lui. Adnokar arrivait au sud de Kalimdor, dans la région peu hospitalière du Cratère D'Un'Goro. De là, il apprit que Silithus n'était plus bien loin. Ses souvenirs se bousculèrent dans sa tête et la curiosité lui titilla l'esprit. Cho'Gall. Etait-il encore en vie ? Qu'était-il devenu ? Pouvait-il être encore dangereux ?
Ces questions. Elle revinrent maintes et maintes fois le hanter, avant qu'il ne décide de fouler le sol sableux du domaine des Qiraji.
De là, il fit la connaissance du Cercle Cénarien. Une organisation un peu particulière, puisqu'elle mettait en accord les membres de la Horde et de l'Alliance. L'objectif visé par ce groupe visait à repousser les assaut des Qiraji. Menés par des forces... Obscures et ténébreuses.

Adnokar en apprit plus sur ses nouveaux adversaires. Il ne mit que bien peu de temps à rentrer au sein du Cercle Cénarien, en tant que Chaman et guérisseur, même si ce domaine n'était pas sa prédilection.
Les Dieux Très-Anciens. C'Thun... Voilà une créature bien étrange. Adnokar avait soif de connaissance, il semblait fasciné, obsédé par ces êtres millénaires. Il demanda tous les renseignements possibles et imaginables. En faire des alliés ? Cela paraissait insensé. Les détruire ? Pourquoi ? Cela paraissait également insensé. Comment de si puissantes créatures avaient-elles pu attérir ici ? En Silithus ? Pourquoi contrôler des insectes ? Comment, pourquoi, quand, comment ? Toutes ces questions se bousculaient alors dans son esprit.

Au fil des jours, le sommeil lui faisait défaut. Au départ, il cru à des difficultés d'acclimatation. Puis au fait qu'il veille tard à cause de ses études chamaniques ou à propos de ces êtres fascinants.
Puis, les semaines passaient, jamais il n'arrivait à s'endormir convenablement. Quelques heures, puis une heure. Quelques minutes, puis plus rien. Adnokar se levait la nuit, sans cesse. En sursaut, on lui parlait. On murmurait à son oreille, sans que personne ne lui parle, sans que personne ne soit près de lui. Inquiétant ? Oui.
De la folie ? Sans doute pas. Et pourtant. Pourtant il ne l'inventait. Les éléments ne cherchaient pas à entrer en contact. Ils sont silencieux et... N'ont pas cette voix envoûtante, mystérieuse.
On lui parlait. C'était clair. Mais qui, et dans quel but ? Ces chuchotements, à peine audibles, n'avaient aucun sens.

Lors d'une nuit trop agitée, Adnokar décida de partir en quête de réponses. Aussi étrange que cela puisse paraître, il réussi à s'approcher sans difficulté des portes d'Ahn Qiraj. Et là, une révélation apparu à ses yeux.

C'thun. Il lui parlait, directement. Enfin, c'était du moins ce qu'il pensait. Ce murmure incessant qui hantait son esprit déchirait son âme, sa curiosité. Adnokar voulait en savoir plus, bien plus.
Dans la région, le Cercle Cénarien avaient des ennemis. Le Marteau Du Crépuscule. Une organisation puissante, grandissante, qui vénérait ces Dieux-Très-Anciens.

Aussi étrange que cela puisse paraître, Adnokar ne leur apparut pas hostile. Il vint même à l'eur rencontre, dans leur camp le plus au sud de la région. L'Orc venait en paix. Ces Hommes, étaient des fanatiques. Toutes les races étaient présentes dans leur rang, à l'image du Cercle Cénarien, tous se battaient pour le même objectif peu importe son appartenance à un camp ou à un autre. Le Cercle et le Marteau n'étaient pas si différents, seuls leurs ambitions différaient, au final.
Adnokar entra en contact avec un Seigneur du Crépuscule. Ce dernier lui apprit tout ce qu'il y'avait à savoir sur C'thun et son organisation. Habituellement, ils ne sont pas du genre... Accueillant. Mais disons que l'Orc mettait autant d'entrain qu'une jeune recrue à vouloir se joindre aux rangs de cette secte.

Et c'est même ce qu'il fit. Il trahit les rangs du Cercle Cénarien pour se joindre à ses ennemis. Il retourna ouvertement sa veste et dressa son majeur en direction de son passé. L'Orc jura fidélité au Marteau du Crépuscule. C'était la première fois de sa vie, qu'il se sentait à l'aise, parmi les siens.
Adnokar subit plusieurs tests. Compétences, intelligence, force, endurance. Tout y passa, pour rejoindre la Secte et savoir si il était apte à en faire partit. Les plus faibles, d'esprit ou de corps, mourraient pendant les phases de test, ou étaient sacrifiés, ou tout simplement tués.
D'ailleurs, tuer des apisrants ayant échoués aux Tests faisait également partie intégrante de l'entraînement. Comme quoi, la vie est cruelle, n'est-ce pas ?
Plusieurs jours passèrent, Adnokar n'était plus un aspirant mais bel et bien une recrue au service du Crépuscule. Leur but était d'ouvrir des Portails dans tout Azeroth pour amener des élémentaires d'autres plan, pour détruire ce monde. Ce qui paru légitime aux yeux de l'Orc, qui n'avait d'attachement particulier pour Azeroth. Son monde à lui était de l'autre coté de la porte des Ténèbres, quoi qu'il advienne.

Adnokar grimpa les échelons, au fil des ans. Passant de recrue à Sentinelle, il veilla longuement sur les camps disséminés un peu partout en Silithus. Il fut déporté et appelé en renfort à Hyjal. Il devint un puissant Mande-Foudre du Crépuscule, manipulant les éléments de Nature pour détruire ses adversaires.
En deux ans, il se retrouva capitaine du Crépuscule. L'Orc fut responsable de l'organisation et la gestion des troupes et du matériel de la Veille du Destin, un camp du Crépuscule situé en Hyjal.
Suite ses loyaux services et à sa fidélité au sein de la famille grandissante du Crépuscule, il fut appelé à Grim Batol, dans les Hautes-Terres du Crépuscule par le Général Umbriss en personne. Ce dernier le nomma "Seigneur du Crépuscule".
En récompense, il reçut un Drake du Crépuscule, comme nombre de Chevaucheurs de Drake ou de Seigneur. Ces drakes sont assouvis et issus d'une portée bâtarde de Drake Crépusculaires.
Pour finir son ascencion, il fut convié expréssement au Bastion du Crépuscule, situé toujours dans les Hautes-Terres du Crépuscule. La flèche hérigée sur le territoire est sans doute le plus important centre de commandant du culte. Adnokar y retrouva Cho'Gall, l'Orc alors chef du clan du Marteau-Du-Crépuscule. Ce dernier, comme son clan, avaient bien changés, depuis l'ordre qu'il avait reçut plusieurs années auparavant.
Pour ses bons et loyaux services, il fut bel et bien nommé Seigneur du Crépuscule, chargé de mener à bien les opérations pour le culte et reponsable de la région de Silithus. Pour l'aider dans sa tâche et le récompenser, on lui offrit une armure d'écailles du Vol Chromatique. Un Vol Draconique dégéneré engendré par Nefarian, le fils d'Aile-De-Mort lui-même.

La cérémonie fut à la fois grandiose et inquiétante. Elle se déroula au Bastion, Cho'Gall était alors le maître de Cérémonie. Ce dernier, ne prononça cependant que quelques mots. Ceux qui lui donnèrent son titre était en réalité le Conseil des Ascendants, véritables Hérauts du Crépuscule, les sectateurs les plus puissants du culte. Ils surveillent de près les candidats à l'ascencion élémentaire, ce qu'ils ont subit eux-même donc. L'ascencion élémentaire consiste à sculpter le corps physique pour l'altérer complètement et le transformer en une monstruosité élémentaire.
Adnokar est aujourd'hui un candidat potentiol à l'ascencion et sans doute le plus apte à devenir prochainement un Seigneur Ascendant. Cependant, cet honneur ne lui reviendrait que si il prouve encore une fois sa valeur.
Cette cérémonie, donc, fut organisée au Sanctume de l'Ascension, une pièce imposante où se réunissait les conseil des Ascendants. Elle se termina au trône de l'Apocalypse, d'où Cho'Gall dirigeait la flèche ainsi que le culte du Crépuscule. Cette mascarade dura plusieurs heures. L'Orc dû se lier Corps et âme au culte. Il noua un pacte avec le Conseil en place et dû jurer de donner sa vie pour Cho'Gall et pour le Marteau du Crépuscule. Il fut ensuite "adoubé" par Cho'Gall qui prononça des paroles impies et pleins de non-sens, comme il sait si bien le faire.

Adnokar, quelques jours plus tard, retourna auprès des siens, à Silithus, où il put communiquer à nouveau avec C'thun, dans ses rêves, dans ses songes.
L'Orc perd peu à peu raison et se renferme sur lui-même, chaque jour un peu plus. La folie consummait son esprit, mais au milieu de sectaire fanatiques, cela n'inquiétait personne, au contraire...